Nicolas Sarkozy ne prend toujours pas position pour Valérie Pécresse
Une retenue qu’il a expliquée par son passé d’ancien président de la République. “Je n’ai pas à me mettre dans la bagarre politique. C’est clair, simple et net”, a-t-il insisté. “Toute la journée on veut me remettre dans la vie politique, mais je n’ai pas à l’être.”
Réserve présidentielle
Ce qui ne l’empêchera pas, au moment opportun, de soutenir l’un ou l’autre des candidats: ”Naturellement je prendrai position, le moment venu, parce que c’est un choix important.” Il complète: ”Le moment de prendre position viendra, mais il faut faire en sorte que ce soit utile et que ça soit à un certain niveau parce que la fonction qui a été la mienne doit être respectée.”
Ainsi, Nicolas Sarkozy assure qu’il ne voulait pas s’immiscer dans la campagne au sein de son camp. ”Je n’avais pas à prendre position entre des gens qui étaient candidats dans ma propre famille politique, et qui ont tous été mes amis et pour la plupart mes ministres.”
Une posture qui n’a pas empêché l’ancien chef de l’État, récemment condamné dans l’affaire Bygmalion, d’échanger avec Valérie Pécresse, raconte-t-il, toujours sur RTL. “J’ai parlé avec Valérie, et j’ai grand plaisir à parler avec elle. Elle m’a téléphoné une fois son élection acquise et j’y ai été sensible.”
Un calcul vis-à-vis d’Emmanuel Macron?
Et d’enchaîner en défendant a contrario sa relation particulière avec le locataire actuel de l’Élysée. “Quand le président de la République, Emmanuel Macron, me demande mon avis ou veut me parler, c’est mon devoir de le faire”, précise-t-il.
Cette question est effectivement revenue dans l’actualité politique ces derniers jours avec la publication de l’ouvrage Chérie, j’ai rétréci la droite, signé par les journalistes Nathalie Schuck et Olivier Beaumont. Un livre dans lequel les journalistes du Parisien et du Point racontent la complicité intéressée qui lie les deux hommes d’État. “C’est une espèce de coup de foudre absolu entre deux personnalités relativement narcissiques, qui aiment bien casser les codes”, a relaté Nathalie Schuck sur Europe 1.
Un rapprochement éminemment politique entre un président en exercice qui cherche à fracturer la droite et un ex qui veut continuer de peser en politique, analyse-t-elle. Au point de voir dans la réserve de Nicolas Sarkzoy concernant 2022 une envie de “ne pas insulter l’avenir”. “S’il faut soutenir Emmanuel Macron parce que c’est le mieux placé dans l’électorat de droite, il le soutiendra. S’il peut soutenir quelqu’un de son camp, il le fera aussi…”, assurait-elle encore, toujours sur Europe 1.
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