Parler d’argent avec et pour les femmes, une priorité pour cette journaliste
ARGENT – Les vidéos sont dynamiques. En fond sonore, on retrouve les derniers gros hits américains. Bienvenue sur le compte TikTok de l’Américaine Tori Dunlap. Comme plusieurs autres créatrices de contenu outre-atlantique, la jeune femme a décidé de parler argent à celles qui “veulent combattre le patriarcat en vous rendant riche”.
Ses vidéos sont visionnées des centaines de milliers de fois, si bien qu’aujourd’hui, aider les femmes dans leur investissement est son métier à temps plein.
En Grande-Bretagne aussi, il est possible de tomber ici et là sur des comptes Instagram ou TikTok véhiculant un message similaire. En France, la tendance se fait plus discrète, mais est pourtant bien en train de naître. “Les femmes s’intéressent à l’argent aujourd’hui. C’est l’un des sujets qui est en train de monter, à la fois dans les thématiques féministes, et à la fois dans les thématiques entrepreneuriales, parce qu’il y a de plus en plus de femmes qui ont quitté leur boulot ces dernières années pour se lancer dans l’entreprenariat ou l’auto-entrepreneuriat”, précise Léa Lejeune au HuffPost LIFE, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus.
Un manque d’information destinée aux femmes
Mais accéder à une information claire et fiable n’est pas simple. D’après une étude menée par eToro, le principal frein mentionné est l’accessibilité pour 13% des personnes interrogées. 59% des femmes sondées estiment qu’il devrait y avoir des cours à l’école, sur Internet et les réseaux sociaux. Si la première option reste difficile à mettre en place, les suivantes sont en train de s’établir.
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Ces informations accessibles sur les plateformes sociales complètent celles disponibles dans les médias économiques. Car ces magazines ne s’adressent malheureusement pas à tout le monde. Pour Léa Lejeune, ils “ne montrent que des hommes en Une, en costard cravate, qui ont tous plus de 50 ans, avec un niveau d’accessibilité qui est en fait très élevé”.
“J’ai envie de voir des jeunes femmes comme moi”
Pour répondre à ces problématiques, les entreprises et autres médias dans le secteur économique mettent en avant des profils féminins. Mais il est compliqué de s’identifier à leur parcours: les sommes investies sont bien trop élevées pour la classe moyenne, ce sont des personnes qui ont fait HEC (Hautes études commerciales) et du MNA (fusion-acquisition) ou viennent de catégories sociales favorisées. “Je prône une diversité de rôles modèles, c’est-à-dire plein d’exemples féminins qui investissent différemment. J’ai envie de voir des jeunes femmes comme moi, qui ont investi un peu dans l’immobilier, un petit peu dans les cryptomonnaies, un petit peu dans l’investissement durable”, confie Léa Lejeune.
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Pour mettre en avant de nombreux profils, la journaliste a imaginé une plateforme où seront mises en ligne des vidéos de témoignages de femmes de divers horizons. Ce seront des vidéos d’accompagnement et d’informations sur l’argent, l’investissement ou encore la négociation salariale. Selon l’étude citée plus haut, 79% des femmes interrogées investissent un tiers de leur revenu par mois.
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