Police: Pour les policiers menacés et agressés, un numéro vert a été mis en place
Cette ligne d’écoute est joignable tous les jours à partir de 5 heures à 23 heures, week-ends et jours fériés compris, et s’accompagne d’une adresse mail à laquelle les fonctionnaires peuvent écrire. À chaque fois, ce sont des policiers, représentatifs des différents corps de l’organisation, qui répondent.
[POLICIERS VICTIMES] Ouverture d’un numéro d’assistance pour les policiers agressés, injuriés ou menacés en raison de leur qualité. Joignable 7j/7 week-ends et jours fériés compris, de 5 heures à 23 heures, ce #NuméroVert est disponible dans les services de #police. pic.twitter.com/MnNtmTdV6q
— Police nationale (@PoliceNationale) August 4, 2020
“Le policier victime doit pouvoir avoir recours très rapidement à un interlocuteur qui l’écoute, le conseille et l’oriente dans ses démarches. Dans une logique de suivi, le policier victime identifié sera accompagné dans la durée” indiquait le ministère de l’Intérieur dans son communiqué de présentation du dispositif, fin juillet. En 2019, plus de 50.000 faits de menace, agression, outrage ou injure ont été relevés à l’encontre de policiers et de leur famille, précisait la place Beauvau.
En 2019, plus de 50 000 agressions, menaces et injures ont visé des policiers.
Afin de les accompagner dans ces situations difficiles, la @PoliceNationale met en place un dispositif d’assistance.
?Protéger ceux qui nous protègent. https://t.co/lgS5UaNKjd
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) August 3, 2020
Le lancement de ce dispositif avait été annoncé le 28 juillet dernier par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin à l’Assemblée nationale. Interrogé lors d’une séance des “questions au gouvernement” sur les suicides chez les forces de l’ordre, le ministre de l’Intérieur avait estimé que “beaucoup de choses ont été faites, beaucoup de choses restent à faire”.
Une des causes de suicide dans la police
“L’une de raisons pour lesquelles les policiers et les gendarmes peuvent mettre fin à leurs jours, c’est les blessures, les agressions, les attaques, qu’elles soient physiques ou verbales ou mentales”, selon lui. “Ils doivent en parler et ils doivent en parler auprès de leur hiérarchie et auprès du ministère de l’Intérieur. Un dispositif qui a été élaboré par mon prédécesseur (Christophe Castaner, qui était place Beauvau jusqu’au début du mois de juillet, ndlr) pour les policiers et gendarmes victimes sera mis en place dès le début du mois prochain, qui permettra à toute heure en télé-déclaration ou au téléphone de pouvoir lorsqu’on est policier victime joindre immédiatement quelqu’un du ministère de l’Intérieur”, avait-il annoncé.
Ce dispositif doit permettre “un suivi bien plus individuel qu’il ne l’est aujourd’hui pour les accompagner dans les difficultés personnelles ou individuelles”, expliquait encore Gérald Darmanin. Ces échanges proposent une écoute active et un suivi avec prise en charge de la situation signalée en temps réel. Cette situation pourra être signalée directement par le policier victime ou indirectement par un syndicat, par exemple.
“Ce sera également un dispositif de veille dynamique pour repérer les agents qui pourraient faire l’objet de cet accompagnement et entrer en contact avec eux”, a-t-on ajouté de même source.
En septembre 2019, un numéro vert a été mis en place pour lutter contre les suicides dans les rangs de la police. Ce numéro permet aux fonctionnaires de la police nationale d’avoir un accès anonyme, confidentiel et gratuit, 24H/24 et 7/7 aux psychologues de la plateforme. Depuis le début de l’année, 20 policiers se sont suicidés. En 2019, 59 policiers se sont donné la mort.
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