Pourquoi simuler un orgasme? 6 femmes nous livrent leurs raisons
Seulement parfois, c’est plus fort que soi: on simule. On crie un peu plus fort, on roule les yeux, on plante les griffes dans son dos pour lui signifier qu’on vient de franchir ce cap tant attendu (ou pas, en l’occurrence). En bref, on finit nos coïts en jouant la comédie. Mais pourquoi, au juste, se laisse-t-on aller à cette mécanique, sans laisser non plus sa chance à notre partenaire de s’améliorer? On vous a posé la question. Et les raisons, pleinement assumées ou non, sont diverses et passionnantes. Et surtout, à lire avec bienveillance.
Sarah, 32 ans: “J’ai peur de le blesser”
Le truc, c’est que je suis un peu prise à mon propre piège maintenant. Car comme il pense que je suis très satisfaite au lit, il ne change rien à ce qu’il pense bien faire – je ne sais pas si je suis claire – et je ne change rien non plus à mon habitude de simuler. On est tou·te·s les deux coincé·e·s dans une routine pavée de certitudes pour sa part et de mensonges pour le préserver pour la mienne.
Parce que c’est bien là la raison pour laquelle je n’arrive pas à dire la vérité: j’ai peur de le blesser en lui avouant que j’en ai déjà (voire souvent) rajouté des caisses. J’ai peur qu’il se vexe, qu’il doute de mon plaisir, de lui-même, de toutes les fois où on a fait l’amour. Et qu’en fin de compte, il ne me croit plus quand je lui fais comprendre que j’aime ses caresses. Voire, pire, qu’il ne croit plus que je l’aime, lui.”
Élodie, 41 ans: “Ne pas jouir serait inhabituel”
Je prétends parce que, presque inconsciemment, je me dis que ne pas jouir serait inhabituel. Le rituel ne serait pas fini. Ce n’est pas tant par rapport à mon partenaire que par rapport à moi, d’ailleurs. J’ai besoin de ce moment de relâchement qui, même lorsqu’il est forcé et pas complètement authentique, me fait du bien. Et je sais aussi que ça l’amène lui à avoir un orgasme, de me voir ainsi. Alors c’est gagnant-gagnant.”
Tiffany, 23 ans: “Pour me convaincre que rien ne cloche”
J’ai l’impression que c’est chez moi que quelque chose ne va pas, alors je m’applique à pousser des petits cris pour le convaincre que rien ne cloche. Et surtout, pour ME convaincre que rien ne cloche”.
Rachel, 30 ans: “C’est devenu un engrenage”
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