Présidentielle 2022: Comment Twitter veut éviter la désinformation
Twitter supprimera ainsi les “tweets qui contiennent des informations fausses ou trompeuses sur les modalités de participation aux élections” et apposera un “label” sur les messages “sapant la confiance dans l’élection ou dans ses résultats”.
Des marques de confiance clairement indiquées
Cela signifie que les messages dénonçant les résultats du scrutin ne seront pas supprimés. “Les tweets labellisés dans le cadre de cette politique auront une visibilité réduite sur notre service”, précise en effet le réseau social, qui prévoit également des bandeaux de contexte sur l’élection fondés sur “des sources officielles, de confiance” et des vérificateurs (fact-checkers).
Twitter rappelle aussi qu’il a interdit en 2019 “la publicité par des médias affiliés à un État et les publicités délivrant des messages politiques”, des actions de communications déjà prohibées par la loi française à l’approche d’une élection.
Les mesures prises par Twitter sont directement inspirées des épisodes qui ont éclaboussé les réseaux sociaux lors de récents scrutins. En 2018, le scandale de Cambridge Analytica avait révélé comment cette entreprise britannique avait utilisé les données personnelles de dizaines de millions d’utilisateurs de Facebook à leur insu pour mener des campagnes massives de publicité ciblée afin d’influencer les électeurs britanniques et américains.
Une inspiration américaine
En 2020, le président sortant américain Donald Trump, alors l’un des utilisateurs de Twitter les plus suivis, avait des mois durant -et bien avant l’élection- instillé l’idée chez ses dizaines de millions d’abonnés que l’élection pourrait être truquée.
Accusés de laxisme par les uns et de censure par les autres, Twitter et Facebook avaient finalement pris la décision, quelques jours après l’assaut du Capitole, de bannir le candidat malheureux de leurs plateformes.
Le groupe Meta, maison-mère de Facebook, Instagram et Whastapp, ainsi que Google (Youtube), ont également mis en place des dispositif de signalement et de vérification des faits dédiés à l’élection, passant notamment par des partenariats avec des médias, dont l’AFP.
Les grands réseaux sociaux sont également appelés à travailler avec Viginum, la structure gouvernementale lancée fin 2021 pour traquer les ingérences numériques étrangères.
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