Le candidat écologiste à la présidentielle détaillera l’ensemble de son projet, baptisé “Une République écologique”, samedi à Lyon. Sans surprise, il fait la part belle au “plus grand défi de l’histoire de l’humanité, celui de nous réconcilier avec la Terre et l’ensemble du vivant”.
Tour d’horizon de ces propositions qui étaient, pour beaucoup, déjà connues.
Objectif: 100% bio dans les cantines
Yannick Jadot veut, tout d’abord, investir 10 milliards d’euros par an dans la rénovation thermique des logements considérés comme des passoires énergétiques, afin que les ménages modestes bénéficient d’un “reste à charge zéro”.
Côté mobilités, l’écologiste veut interdire la vente de véhicules neufs avec carburant fossile en 2030, promettant de favoriser le développement éclair de la filière des véhicules électriques. Il veut investir quatre milliards d’euros supplémentaires dans le train pour ouvrir ou maintenir des petites lignes “du quotidien” et moderniser le réseau. Concernant l’avion, les vols intérieurs seront interdits pour tout trajet pouvant être effectué en moins de quatre heures de train.
L’écologiste compte arrêter au moins 10 réacteurs nucléaires d’ici 2035 avec l’objectif à terme de zéro nucléaire. A la place, il veut développer massivement le renouvelable: installation de 6000 éoliennes et remplacement des éoliennes existantes pour les renforcer d’ici 2027, obligation pour chaque “territoire de vie” de lancer une “communauté citoyenne de l’énergie renouvelable”.
Yannick Jadot veut également instaurer la règle “zéro artificialisation des sols” dans la construction, protéger le droit des animaux, interdire les élevages en cage. Il veut aussi engager une transformation de l’agriculture vers un modèle paysan, en militant en Europe pour la réorientation de la Politique agricole commune (PAC), en interdisant des pesticides et engrais de synthèse, en accompagnant les collectivités vers le 100% bio dans les cantines.
Fiscalité, pouvoir d’achat, éducation
Pour ce qui est de la fiscalité, l’“ISF climatique” de Yannick Jadot sera un retour de l’ancien ISF, relevé à deux millions d’euros de patrimoine “afin de ne toucher que les 1% des ménages les plus riches”, avec un taux de base progressif et un léger bonus-malus calculé selon l’empreinte carbone des actifs détenus.
Toute aide publique sera aussi conditionnée à des critères environnementaux, sociaux et de respect de l’égalité hommes-femmes. Comme les autres candidats à gauche, l’écologiste veut une revalorisation du SMIC: 1500 euros nets en 2027 et l’ouverture de négociations salariales par branche.
Le candidat souhaite aussi une “refondation de l’école” avec le recrutement de 65.000 enseignants. Il prône également un mandat unique de sept ans pour le président et un parlement aux pouvoirs renforcés. Sur le volet sociétal, un milliard d’euros seront investis dans la lutte contre les violences conjugales. Le congé parental sera identique pour les deux parents, de 16 semaines dont huit obligatoires.
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