Réchauffement climatique : dès 1971, Total savait mais n’a rien fait
Daniel B.
une heure
Je trouve pour le moins hasardeux de lire avec les connaissances du présent les décisions du passé… S’il est clair que dès les années 50, les principes théoriques des gaz à effet de serre étaient connus, cela ne signifie pas pour autant qu’il y ait eu à cette époque un consensus sur le réchauffement climatique. La température sur terre ne dépend pas que de ce facteur, et à l’époque, on ne savait pas ce qui allait dominer. D’ailleurs, si certains, dans les années 70 anticipaient un réchauffement, à l’inverse, d’autres craignaient un refroidissement… Alors affirmer comme on voudrait le faire que « tout le monde savait », et ce au début des années 70, voilà qui relève de l’illusion de point de vue.. Certains étaient sans doute convaincus d’un réchauffement, d’autres beaucoup moins. En outre, les décideurs reçoivent tellement de rapports contradictoires que croire qu’ils ont écarté sciemment celui qui, 30 ans après, se révèle juste, ce serait leur prêter un don de divination… Au fait, un dernier détail : au début des années 70, Total (dont la raison sociale était « Compagnie française des pétroles » ou CFP) n’était pas le géant pétrolier que l’on connaît aujourd’hui. Ce n’était qu’une compagnie de second rang, dont les Américains eux-mêmes raillaient la faible capacité à produire du pétrole brut, en traduisant CFP par « Cannot Find Petroleum »… Et Elf Aquitaine était à peine un peu plus importante, pointant au 11e ou au 12e rang mondial (donc, Total était encore plus loin derrière). C’est uniquement à partir de 2000 lorsque la fusion engagée à partir de 1999 est entrée dans les faits (avec également le rachat du belge Petrofina) que Total a commencé à peser sur la scène internationale.
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