Tireurs d’élites : ils ne sont que 200 dans l’armée française
Le sergent-chef Romain est sniper dans l’infanterie de marine. Voici comment il travaille.
C’est quoi, un sniper ?
Recrutés parmi l’élite, ils ne sont que 200 dans l’armée française à exercer ce métier. Brut a rencontré Romain, tireur d’élite.
Le sergent-chef Romain appartient au troisième régiment d’infanterie de marine. Il est sniper, ou tireur d’élite. Ils ne sont que 200 dans l’armée française à exercer ce métier. « On peut neutraliser une cible personnelle jusqu’à une distance de 1.500 m et une cible véhicule léger jusqu’à une distance de 1800 m », détaille Romain.
Le tir représente seulement 5 à 10 % du travail d’un tireur d’élite
Le tir représente seulement 5 à 10 % du travail d’un tireur d’élite. Souvent perçu comme solitaire, le sniper travaille pourtant en équipe. « La plus petite entité tireur d’élite, c’est le trinôme. Le chef d’équipe autonome, le spotter et le tireur. Le spotter, ou « chef de pièce », son rôle est de prendre les données climatiques pour calculer les corrections à effectuer sur l’arme et pouvoir les retransmettre à son tireur », explique Romain.
C’est donc le spotter qui guide le tir. « C’est à peu près 70 % du tir en lui-même. Le reste est effectué par le tireur », poursuit Romain. Aujourd’hui, les tireurs d’élite sont déployés dans plusieurs zones de conflit, comme au Sahel pour l’opération Barkhane ou au Moyen-Orient pour l’opération Chammal.
« Le rôle du tireur d’élite, au sein d’un conflit, c’est de pouvoir être détaché d’une compagnie pour effectuer des missions autonomes. Le tireur d’élite a la faculté de se déplacer très discrètement. Son objectif, c’est d’effectuer des tirs sur des cibles prioritaires et d’effectuer du renseignement et de l’observation en vue de renseigner l’échelon supérieur. »
02/05/2018 00:00
Laisser un commentaire