“Travailler sous fortes chaleurs abîme la santé” constate la CGT. Dès 28° pour les travaux physiques, dès 30° pour les travaux sédentaires, le travail doit cesser, affirment les syndicalistes parisiens qui mènent campagne pour réformer le code du travail. Dans le même temps, des députés de la NUPES déposent une proposition de loi pour adapter le travail aux conséquences du changement climatique.
Le mois de juillet 2023 connaît sa première canicule, alors que l’été 2022 était le plus chaud jamais enregistré en France, au point que plusieurs morts au travail ont été attribués aux fortes chaleurs. La Direction générale du travail en a notifié 7 l’été dernier, selon Santé publique France. Le sujet du dérèglement climatique s’immisce donc dans tous les aspects du quotidien, y compris au travail. Deux groupes parlementaires ont décidé de se saisir de ce problème, à l’Assemblée Nationale. Les écologistes et La France Insoumise, veulent légiférer pour adapter le code du travail aux températures élevées. Une proposition de loi a été déposée lundi 17 juillet 2023, par les députées insoumises Mathilde Panot et Caroline Fiat et qui fait échos aux revendications de la CGT. A Paris, les syndicats mènent campagne durant l’été pour un arrêt de travail, dès 28° pour les travaux physiques et dès 30° pour les travaux sédentaires. D’après les recherches de l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (IRSN), l’exposition aux fortes chaleurs au travail, présente de forts risques. A court terme, les salariés risquent la déshydratation, les étourdissements, les crampes, puis à long terme des insuffisances rénales chroniques. Ces risques entraînent ainsi des accidents du travail. Pour étayer ces risques, Le Média reçoit Adèle Tellez, membre de la direction de la CGT Paris.