Ukraine: Marina Ovsiannikova s’oppose une nouvelle fois à « la guerre de Poutine »
“Les temps sont très sombres et très difficiles, et chaque personne qui a une opinion civique, et qui veut faire connaître cette opinion, doit faire entendre sa voix. C’est très important”, a plaidé l’égérie antiguerre, condamnée à une amende de 30.000 roubles, environ 250 euros, pour la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo dans laquelle elle expliquait son geste.
La journaliste russe a assuré au cours de l’interview que “le peuple russe est vraiment contre la guerre, c’est la guerre de Poutine, pas la guerre du peuple russe”.
“Dès que la guerre a commencé, je n’arrivais pas à manger, a déclaré Marina Ovsiannikova. Je n’arrivais pas à dormir.” Marina Ovsiannikova était apparue lundi dernier en plein direct pendant le journal télévisé le plus regardé de Russie, sur la chaîne Pervy Kanal, avec une pancarte critiquant la guerre en Ukraine et dénonçant la “propagande” des médias contrôlés par le pouvoir.
“Montrer au reste du monde que les Russes sont contre la guerre”
Sur ABC, elle a expliqué avoir voulu faire un acte qui ait “plus d’impact et qui attire plus l’attention” que les manifestations de rue qui sont réprimées par la police. “Je pouvais voir ce qu’il se passait en réalité en Ukraine et ce que montrait les programmes de ma chaîne était très différent”, a-t-elle ajouté.
Sur ABC, la quadragénaire s’est dite “très inquiète pour la sécurité de ses enfants”, mais ne regrette pas d’avoir décliné la proposition du président français Emmanuel Macron de lui offrir l’asile en France. “Je suis une patriote, je veux vivre en Russie”, a-t-elle répété.
En apparaissant pancarte en main derrière la présentatrice du journal, la journaliste de 43 ans voulait “montrer au reste du monde que les Russes sont contre la guerre, exposer au grand jour la propagande pour ce qu’elle est, et peut-être encourager des gens pour qu’ils dénoncent la guerre”. “J’espérais que mon acte, dans un sens, puisse faire que les gens changent d’avis”, a-t-elle conclu.
Brièvement arrêtée, puis condamnée dans la foulée à une simple amende et laissée libre, Marina Ovsiannikova, qui a depuis quitté la chaîne, risque des poursuites pénales passibles de lourdes peines de prison, aux termes d’une récente loi réprimant toute “fausse information” sur l’armée russe.
À voir également sur le HuffPost: En Russie, Marina Ovsiannikova interrompt le JT le plus regardé
Laisser un commentaire