Ukraine: nouvelles tractations en Turquie, des mercenaires russes du groupe Wagner déployés à l’est
Selon le Royaume-Uni, dans l’est de l’Ukraine sont déployés des mercenaires russes du groupe Wagner. Le ministère britannique de la Défense estime que plus de 1000 combattants de la sulfureuse société paramilitaire pourraient être amenés à combattre dans le pays.
Retrouvez ci-dessous les dernières évolutions sur le terrain et réactions internationales majeures au 34e jour de la guerre en Ukraine:
Des mercenaires russes du groupe Wagner se sont déployés dans l’est de l’Ukraine, a indiqué ce lundi 28 mars le ministère britannique de la Défense, qui estime que plus de 1000 combattants de la sulfureuse société paramilitaire pourraient être amenés à combattre dans le pays.
“En raison de lourdes pertes et d’une invasion (en Ukraine) largement bloquée, la Russie a très probablement été forcée de redéployer son personnel Wagner pour l’Ukraine au dépend des opérations en Afrique et en Syrie”, a indiqué le ministère dans un point de situation publié sur son compte Twitter.
Réputés proches de Vladimir Poutine, le groupe Wagner et ses paramilitaires sont soupçonnés d’exactions au Mali, en Libye ou encore en Syrie.
De nouvelles tractations débutent ce mardi à Istanbul pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. Les négociateurs russes sont arrivés lundi à Istanbul, où une précédente séance de négociations avait déjà eu lieu le 10 mars, au niveau des ministres des Affaires étrangères, mais n’avait débouché sur aucune avancée. Les discussions se sont ensuite poursuivies par visioconférence.
Un des points importants des négociations porte sur “les garanties de sécurité et la neutralité, le statut dénucléarisé de notre État”, a déclaré dimanche le président ukrainien Volodymyr Zelensky à des médias russes. Ce point “est étudié en profondeur” mais il rendra nécessaires un référendum et des garanties de sécurité, a-t-il prévenu, accusant son homologue russe Vladimir Poutine et son entourage de faire “traîner les choses”.
Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a cependant tempéré les attentes lundi, soulignant l’absence d’“avancées significatives” dans les négociations jusqu’à présent.
Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba a indiqué par la suite sur le site de son ministère que M. Zelensky avait “donné des instructions très claires à notre délégation. Nous ne marchandons pas les personnes, ni territoire ou la souveraineté”. D’après lui, l’objectif a minima des discussions en Turquie est de résoudre les problèmes humanitaires et le but ultime est de décrocher un cessez-le-feu stable.
De nouveaux combats ont eu lieu lundi dans plusieurs localités autour de Kiev, notamment à Stoyanka, à la lisière ouest de la capitale. “L’ennemi tente d’effectuer une percée autour de Kiev et de bloquer les routes”, a affirmé Ganna Malyar, vice-ministre de la Défense.
L’Ukraine a annoncé lundi soir que la ville d’Irpin, théâtre de féroces combats dans la banlieue de Kiev, avait été reprise aux forces russes.
En périphérie est de Kharkiv, deuxième ville du pays, les forces ukrainiennes ont repris le contrôle d’un village, a constaté lundi un journaliste de l’AFP.
Les autorités ukrainiennes s’inquiétaient lundi d’une aggravation de la situation dans le port assiégé de Marioupol, où au moins 5000 personnes auraient déjà péri, selon une responsable ukrainienne.
Des médias russes ont affirmé lundi que l’autoritaire dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov, proche de Vladimir Poutine, s’était rendu à Marioupol pour galvaniser ses troupes qui participent à l’assaut contre la ville portuaire.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé dimanche le blocus total de ce port stratégique sur la mer d’Azov où environ 160.000 personnes sont toujours coincées, d’après son maire.
Simon MALFATTO, Sophie RAMIS / AFP
L’invasion russe en Ukraine est une “répétition” de la Syrie avec une “multiplication des crimes de guerre” depuis plus d’un mois de conflit, a alerté Amnesty international lors de la présentation mardi à Johannesburg de son rapport 2021-2022.
“Nous sommes dans des attaques intentionnelles d’infrastructures civiles, d’habitations”, des bombardements d’écoles, a déclaré à l’AFP la secrétaire générale de l’ONG, Agnès Callamard, accusant la Russie de permettre des couloirs humanitaires pour les transformer en un “piège mortel”.
L’oligarque russe Roman Abramovitch, qui tente de jouer les médiateurs entre Moscou et Kiev ainsi que deux négociateurs ukrainiens ont souffert de symptômes qui font penser à un possible “empoisonnement”, a rapporté lundi le Wall Street Journal.
Ces symptômes se sont ensuite améliorés “et leurs vies ne sont pas en danger”, écrit le journal américain citant des “personnes au courant de cette situation”.
“Pas d’autre solution” face à la “censure militaire.” Le journal indépendant russe Novaïa Gazeta a annoncé lundi suspendre ses publications jusqu’à la fin de l’intervention en Ukraine, en plein durcissement du Kremlin contre les voix dissonantes.
Les sept pays du “groupe Vendôme”, dont la France, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne, ont appelé lundi leurs ressortissants à s’abstenir de s’engager comme volontaires pour aider l’Ukraine à combattre l’offensive russe, dans une déclaration de leurs ministres de la Justice.
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