Ukraine: Royal défend Mélenchon contre les « va-t-en-guerre » à gauche
Alors que les autres leaders de la gauche, Yannick Jadot, Christiane Taubira et Anne Hidalgo soutiennent sans réserve le peuple ukrainien et participent aux rassemblements pour la paix place de la République à Paris, le leader insoumis, lui, propose “la neutralisation de l’Ukraine” et estime qu’Emmanuel Macron a fait “tant d’erreurs” dans cette crise.
“Au lieu d’envoyer du matériel de guerre, vous ne croyez pas que le plus urgent est le cessez-le-feu et les négociations?”, a-t-il demandé depuis Le Réunion où il est en déplacement, alors que le présent français demande depuis jeudi soir “un cessez-le-feu” à Vladimir Poutine tout en se battant pour ses sanctions au niveau européen.
Yannick Jadot, tout comme Raphaël Glucksmann, en pointe sur ce conflit, ou Anne Hidalgo ont très tôt demandé que les pays européens fournissent des armes aux Ukrainiens, ce qu’ont fait l’Allemagne, les Pays-Bas et la France qui prévoit d’envoyer des ”équipements de défense” et un soutien en carburant.
Une position à laquelle Ségolène Royal s’oppose frontalement samedi 26 février, sur sa page Facebook. “Pourquoi ceux qui ont l’expérience de l’impasse des sanctions économiques, et pire des solutions militaires, n’ont-ils pas parlé plus tôt?”, s’interroge l’ancienne candidate socialiste à la présidentielle, très dure avec ses anciens camarades.
“Consternant”
“Le plus consternant ce sont les candidat(e)s écolo et PS qui cherchent à se sauver en prenant la posture de ‘va t’en guerre’ et de pourvoyeurs d’armes pour faire parler piteusement d’eux et ‘faire chef’ et surtout pour disqualifier de façon mensongère Jean-Luc Mélenchon”, défend-elle.
“Ils tournent le dos aux valeurs de combat pour la paix qui ont toujours structuré notre engagement. Ils ne méritent plus de porter le dossard d’une candidature à l’élection présidentielle”, appuie-t-elle encore.
C’est évident: l’afflux de réfugiés ne concerne pas les deux va-t’en-guerre, J Biden et B Johnson, très affaiblis donc dangereux. C’est l’Europe, comme lors des dramatiques guerres en Irak et Lybie, qui va encaisser le choc des réfugiés et des sanctions économiques #Ukrainehttps://t.co/XAt1YV8cTP
— Ségolène Royal (@RoyalSegolene) February 26, 2022
Ségolène Royal défend une position strictement diplomatique, sans mentionner que celle-ci a échoué avant le début de l’offensive russe. “Et ni Ch. de Gaulle, ni J. Chirac, ni F. Mitterrand ne se seraient alignés aussi vite sur des enjeux qui ne sont pas les nôtres. Ils auraient combattu diplomatiquement, avec leur vision et leur charisme, pour une médiation, tenant en respect V. Poutine dans ses frontières mais n’étant pas dupes sur les opérations de déstabilisation anglo-saxonnes, visant l’affaiblissement politique et économique de l’Europe”.
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