Un hommage à Samuel Paty au procès « Charlie Hebdo »
La cour d’assises spéciale de Paris, où sont jugées 14 personnes accusées de soutien logistique aux auteurs des tueries de Charlie Hebdo, Montrouge et de l’Hyper Cacher, “tient à exprimer son émotion suite à l’assassinat” de Samuel Paty, a déclaré le président Régis de Jorna.
Cet enseignant, tué après avoir montré en classe des caricatures de Charlie Hebdo, est “mort du seul fait d’avoir transmis à ses élèves ce que représentait la liberté de pensée et la liberté d’expression”, a poursuivi le président à la reprise des débats.
Samuel Paty “a eu raison”
“Encore une fois, ce sont des caricatures de Charlie Hebdo” qui sont en cause, mais “ce ne sont pas ceux qui les ont dessinées qui sont morts mais ceux qui les ont montrées”, a martelé l’avocat de l’hebdomadaire satirique, Me Richard Malka.
En France, “il y a une liberté d’expression, il y a une liberté d’enseigner. Nous avons eu raison de publier ces caricatures, Samuel Paty a eu raison d’en parler”, a insisté le conseil historique de Charlie Hebdo.
Samuel Paty a été décapité vendredi vers 17 heures près du collège où il enseignait l’histoire-géographie dans un quartier calme de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). Son assaillant, un Russe tchétchène de 18 ans, a ensuite été tué de neuf balles par la police.
Dans un message diffusé sur Twitter, ce dernier a expliqué son meurtre en disant vouloir se venger de celui “qui a osé rabaisser Muhammad”. Ce geste a provoqué l’effroi en France, poussant des dizaines de milliers de personnes à se rassembler dimanche.
“Quand un professeur est lâchement et odieusement décapité parce qu’il enseignait la liberté d’expression, nous sommes tous concernés”, a estimé lundi l’un des avocats de la défense, Me Jean Chevais. “Soyons unis le temps d’une minute pour Samuel Paty”, a-t-il ajouté.
Un message soutenu par Samia Maktouf, avocate de parties civiles, qui a appelé à “la défense de la liberté d’expression et la liberté de penser”.
À voir également sur Le HuffPost : Cette survivante de l’Hyper Cacher raconte la longue prise d’otage d’Amédy Coulibaly
Laisser un commentaire