Une IT plus frugale, une approche globale
Mesurer pour mieux agir
Avant de mettre à la poubelle tout ce qui ressemble de près ou de loin à un smartphone, un travail d’audit permet de révéler l’impact réel des différents usages. Dans le mix énergétique français, porté par le nucléaire et assez peu carboné, la principale source de pollution reste le renouvellement des équipements. “La durée d’usage est un élément important : en France on change de smartphone tous les 18 mois alors qu’il fonctionne encore”, explique Raphaël Gustavi, chef de service adjoint au service « Produits et efficacité matière » de l’ADEME. Un drame écologique lorsqu’on met en regard les 375 kg d’émissions en équivalent CO2 générées par la fabrication d’un ordinateur portable. On estime par exemple qu’il faut 70 ans d’utilisation d’un PC avant que l’empreinte environnementale de son utilisation égale celle de sa construction.
L’équipement en ligne de mire
Fortes de ce constat, les entreprises peuvent adapter leurs pratiques. Chez ENGIE, les achats numériques font désormais l’objet d’une politique responsable. Le choix des fournisseurs est indexé à leur note ECOVADIS. Plusieurs labels permettent également d’orienter les choix : TCO garantit une durabilité des produits, EPEAT évalue l’éco-conception alors que IFixIt se penche sur les questions de réparabilité. Une attention particulière est portée par ailleurs sur l’allongement de la durée de vie des équipements. La performance des PC par exemple est soigneusement surveillée pour les remplacer seulement quand cela devient nécessaire et non plus à l’expiration de leur amortissement comptable.
En fin de vie, les équipements sont systématiquement confiés à la filière recyclage pour leur donner une seconde vie ou pour une élimination responsable.
Infrastructures : la pollution invisible
S’ils représentent la partie visible de l’iceberg numérique, les équipements utilisateurs ne sont pas les seuls contributeurs à la pollution numérique. Les infrastructures IT, datacenter et réseaux de télécommunications, discrètes par définition, restent de gros pollueurs. On estime par exemple qu’en 2018, la consommation électrique des data centers était de 205 TWh pour 2% des émissions de CO2 globales…
Là encore, les solutions existent. Chez ENGIE, la réduction de l’empreinte environnementale des données passe par trois grandes mesures. La première concerne l’optimisation des taux d’utilisation, par la mutualisation et la consolidation des équipements informatiques en datacenter. La seconde s’attache à allonger la durée de vie des serveurs. Et la troisième consiste à déporter dans le cloud un certain nombre d’applications, afin de bénéficier des efforts fournis par les grands opérateurs de data centers dans l’amélioration de l’efficacité énergétique et la réduction de l’empreinte environnementale de leurs services.
Sensibiliser pour modifier les comportements
Pour le monde numérique comme pour la plupart des secteurs, sobriété et responsabilité s’imposent aujourd’hui comme des évidences. Les collaborateurs d’ENGIE, professionnels de l’IT comme utilisateurs sont régulièrement formés et informés pour adopter des pratiques plus vertueuses et respectueuses de l’environnement tant dans l’éco-conception de nouveaux services que dans leurs pratiques quotidiennes, professionnelles et personnelles.
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