Au Cachemire indien, la jeunesse n’ose plus rêver d’un avenir meilleur
« On n’a rien à faire ici, alors on traîne avec nos potes et on fume des cigarettes. Ouais, les clopes c’est un peu notre oxygène », me lance Sohail*, 21 ans. Comme tous les jours après le repas du midi, il rejoint ses amis près d’un terrain vague de Srinagar, la plus grande ville du Jammu-et-Cachemire, au nord de l’Inde. Ça rigole, ça parle de sport, et ça fume beaucoup. Mais une inquiétude casse ce moment d’insouciance. « Actuellement c’est un enfer, aucun·e jeune n’a de travail, dit-il. Un gars avec un doctorat va se retrouver à vendre des légumes sur le marché. On dépend tous de notre famille, alors qu’on voudrait gagner de l’argent par nous-même. » Un de ses potes enchaîne: « Pas de job, pas de petite amie, pas de vie. »
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