Dans une rave parisienne en plein second confinement
Malgré une situation sanitaire qui n’est plus à décrire, Luce*, 30 ans et fonctionnaire, explique être là pour des raisons politiques : « Parce que j’avais besoin et envie de sortir, mais aussi et surtout parce que pour moi les espaces de fêtes sont des espaces politiques, il y a plein d’espaces de contamination qui restent ouverts comme le métro, tous les clubs sont fermés depuis plus de 7 mois, il n’y a aucune considération pour le monde de la nuit, aucune alternative n’est permise par les pouvoirs en place. Alors il reste les soirées illégales. »
Ariane*, 22 ans et étudiante en prothèse dentaire, explique elle avoir très mal vécu le confinement : « Le confinement a été pour moi une énorme privation de liberté, depuis le déconfinement j’ai besoin de sortir beaucoup plus, de faire la fête, de danser, de me libérer, j’ai commencé à prendre de l’ecstasy à ce moment là. Cette soirée, je savais bien que c’était une des dernières avant longtemps et puis le côté interdit m’a plu. J’ai bien conscience que le virus est présent mais j’en ai besoin. »
Ali*, 30 ans au chômage depuis quelques mois, raconte : « Je ne suis pas sorti depuis trop longtemps, je suis nostalgique du Paris d’avant ou niveau sortie et fête on était bien, je suis en manque de soirée techno d’avant le COVID. »
La rave a finalement été stoppée par la police vers 6h30, la plupart des participants étaient partis, 15 personnes ont été verbalisées, 2 organisateurs ont été interpellés et le matériel sono a été saisi.
La suite des photos ci-dessous :
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