Guerre en Ukraine: Macron « laisse libres » les entreprises françaises en Russie
“Je souhaite que toutes les entreprises qui opèrent dans des secteurs sous sanctions et avec des partenaires sous sanctions respectent ce que la France décide et acte, c’est ce qui est fait par tous les acteurs français”, a déclaré d’emblée le président de la République à Bruxelles, en marge des sommets de l’Otan, du G7 et de l’Union européenne, comme vous pouvez le voir ci-dessous, avant de se montrer plus conciliant pour les autres.
“Ma position est de laisser les entreprises décider pour elles-mêmes”, a-t-il ainsi ajouté, en parlant des firmes qui ne sont pas liées aux restrictions, avant de poursuivre: ”C’est le choix des dirigeants de ces entreprises d’apprécier, en fonction de leurs équilibres, de leurs activités, de faire les choix qui conviennent.”
“L’économie russe est en cessation de paiement au moment où je vous parle, sa monnaie a dévissé, son isolement est croissant”, a lancé le chef de l’Etat aux journalistes, en promettant d’accroitre encore la pression sur le Kremlin pour chercher “par tous les moyens” à obtenir “la paix”, un mois après le déclenchement de l’invasion.
Pression sur les firmes françaises
Dans ce contexte, les grands groupes français encore présents en Russie sont pressés de toutes parts de plier bagages. “Renault, Auchan, Leroy Merlin et autres, ils doivent cesser d’être les sponsors de la machine de guerre de la Russie”, a ainsi tonné le président ukrainien Volodymyr Zelensky, mercredi devant le Parlement français en prenant les sénateurs et députés à témoin: “Tout le monde va se rappeler que les valeurs valent plus que les bénéfices.”
Deux jours plus tôt, lundi, des salariés de Leroy Merlin Ukraine appelaient déjà les enseignes de l’Association familiale Mulliez (AFM) qui contrôle Leroy Merlin, Auchan ou Decathlon à quitter le pays dirigé par Vladimir Poutine après le bombardement d’un magasin Leroy Merlin à Kiev, la veille, estimant que l’enseigne était “un des dix plus gros contribuables pour le budget de l’Etat russe”.
“Chaque rouble payé au budget de l’Etat russe sous forme de taxes aide l’agresseur à s’approvisionner en armement et à tuer davantage d’Ukrainiens”, estimaient encore ces salariés, qui ont rassemblé plus de 15.000 signatures en ligne en quatre jours. Depuis, Renault a annoncé suspendre les activités de son usine de Moscou, les autres s’accrochent.
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