JE VOUS SALUE SALOPE : LA MYSOGYNIE AU TEMPS DU NUMERIQUE
La séance du jeudi 5 octobre à 20h sera suivie d’une discussion en présence de membres du CIDFF de l’Hérault (Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles).
Léa CLERMONT-DION et Guylaine MAROIST
Canada 2022 1h20VOSTF
Du 04/10/23 au 17/10/23
À l’automne 2017, le mouvement #MeToo si bien décrit dans le récent She said a secoué la planète, entraînant une vague de dénonciations d’agressions
sexuelles sans précédent dans le monde occidental. Le ressac est à la mesure de
la déferlante : une misogynie plus virulente que jamais éclabousse nos écrans.
Harcèlement, dénigrement, lynchage, sextorsion, diffusion de photographies
intimes, menace de viol ou de mort… Selon l’ONU, 73 % des utilisatrices d’In-
ternet ont subi une forme de cyberviolence.
Le documentaire Je vous salue salope : La misogynie au temps du numérique
suit quatre femmes et un homme particulièrement touchés : Laura Boldrini, la
femme politique la plus harcelée d’Italie ; Kiah Morris, politicienne afro-américaine de l’État du Vermont qui a été forcée de démissionner après avoir été harcelée et menacée en ligne par des membres de l’extrême droite ; Marion Seclin, youtubeuse française ayant reçu plus de 40000 messages sexistes, incluant des menaces de viol et de mort ; Laurence Gratton, jeune enseignante québécoise harcelée depuis cinq ans par un ancien collègue de classe ; et Glen Canning, père de Rehtaeh Parsons, jeune fille qui s’est enlevée la vie à la suite d’un viol dont les images se sont propagées jusqu’à devenir virales sur la toile.
Comment se vit cette violence soi-disant virtuelle ? C’est ce que cet opus aux airs de thriller s’attache à montrer, en suivant les victimes au plus près, dans leur quotidien. On vit en temps réel les vagues de haine qui les assaillent, la peur qui envahit l’espace intime, la perte du sentiment de sécurité dans les lieux publics. Une vie marquée, où perte de confiance et honte se côtoient.
Je vous salue salope : La misogynie au temps du numérique montre aussi comment chacune de ces femmes et cet homme au nom de celle qui n’est plus là, mènent par des moyens différents le même grand combat. La volonté est commune : ne plus se taire. Leurs quêtes se croisent. Il s’agit d’exiger de ceux qui permettent la diffusion de cette haine, qu’il s’agisse des agresseurs, des géants numériques ou des États, une vaste responsabilisation.
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