L’IMPOSSIBLE MONSIEUR BÉBÉ
CYCLE CINÉ CAMPUS 2024, la programmation étudiante de l’Université Paul Valéry Montpellier 3, dont la thématique est : Les dernières fois !
Séance unique lundi 4 mars à 20h, suivie d’un échange avec Eve Benhamou, chercheuse en cinéma et d’un quizz avec un prix à gagner.
(BRINGING UP BABY) Howard HAWKS – USA 1938 1h42mn VOSTF – avec Cary Grant, Katharine Hepburn, Charles Ruggles, Barry Fitzgerald… Scénario de Dudley Nichols et Hagar Wilde.
Du 04/03/24 au 04/03/24
A chaque fois qu’on voit L’Impossible Monsieur Bébé, c’est le même cinéma : on n’en peut plus de se tenir les côtes de rire. On a beau la connaître quasi par cœur, cette comédie signée par le grand Howard Hawks est d’une drôlerie proprement étourdissante. Scénario imprévisible, rythme d’enfer, dialogues imparables, acteurs magnifiques… N’essayez même pas de résister à l’euphorie, c’est rigoureusement impossible !
Un petit professeur renfermé, dont l’existence tumultueuse se résume à la reconstitution maniaque d’un squelette de dinosaure, voit son univers mis sens dessus dessous par l’irruption d’une extravagante et ravissante jeune femme, propriétaire d’un fox-terrier insupportable et de l’impossible « Monsieur Bébé » du titre…
Lorsqu’on aura précisé que le chien farceur ne trouve rien de mieux que d’enterrer un os de dinosaure, dernier élément pour l’achèvement complet du mécano paléontologique, que sa craquante maîtresse tombe amoureuse du scientifique, et que Monsieur Bébé est tout simplement un léopard dans la force de l’âge… on comprendra aisément que Bringing up baby est une réflexion sans concession sur la destinée existentielle de l’être humain confronté à l’attraction du vide…
Howard Hawks, par ailleurs réalisateur de quelques uns des plus beaux films noirs (Le Grand sommeil) et westerns (Rio Bravo) de l’histoire du cinéma, s’en donne ici à cœur joie et nous entraîne dans une folle sarabande de situations aussi cocasses que délirantes. Et répétons sans crainte de lasser que cet artisan génial de la mise en scène a bénéficié de la complicité ô combien active d’un duo en or massif : à ma droite, Katharine Hepburn dans son premier grand rôle, épatante de grâce et d’abattage ; à ma gauche, Cary Grant la classe, confondant de charme et d’aisance nonchalante. A savourer dix fois plutôt qu’une !
Laisser un commentaire