MEURTRE DANS UN JARDIN ANGLAIS
(The Draughtman’s contract) Écrit et réalisé par Peter GREENAWAY – GB 1983 1h43mn VOSTF – avec Anthony Higgins, Janet Suzman, Anne-Louise Lambert, Hugh Fraser, Lynda La Plante… Musique de Michael Nyman – COPIE NUMÉRIQUE RESTAURÉE.
Du 30/11/22 au 06/12/22
C’est le film qui fit découvrir Peter Greenaway, le plus accessible certainement de son œuvre, le plus ludique – il joue avec nous, nous jouons avec lui –, le plus excitant, celui qui procure le plus de plaisir… Avec la musique de Michael Nyman, directement inspirée de Purcell, que vous allez tous reconnaître…
Monsieur Neville est ambitieux. Ambition contrariée par son insolence et son indolence naturelles. En cet été de 1694, il est en villégiature chez Monsieur Herbert, à Compton Anstey, dans le verdoyant Wilshire. Pressé par Madame Herbert, Neville signe avec elle un curieux contrat : pour le prix de douze dessins de la propriété, il aura l’entière liberté d’user de la plus intime hospitalité de son hôtesse.
Par d’adroites manœuvres et un élégant chantage, on se servira de son opportunisme et de sa paradoxale naïveté pour le plonger jusqu’au cou, et à son insu, dans une ténébreuse affaire, où le crime d’adultère fera figure d’insignifiante broutille…
Des crimes, il y en a dans le film, mais pas toujours ceux que l’on croit, ou ceux auxquels on s’attend. Dérouté, surpris, constamment intrigué, le spectateur tente de trouver des réponses à ces énigmes, à ces mystères qui peuplent ce superbe jardin anglais. Et plus il croit avancer vers la solution, plus il s’en éloigne. Fin ouverte, questions sans réponses, toute la magie du film réside dans cette brume, ce flou si étranges et fascinants.
Mais le film n’est pas qu’une intrigue « policière » ; c’est aussi un fruit vénéneux, où la perversité se taille la part du lion. L’art et le sexe y font bon ménage, tout comme le jeu du pouvoir. Un délice, d’une élégance et d’une ironie délectables…
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