Michel Aupetit livre sa vérité après sa démission et les déclarations du pape
“Quand la rumeur grandit, grandit, grandit et atteint la réputation d’un homme, celui-ci ne peut plus gouverner […] Et c’est une injustice, avait déploré le pape François. C’est pourquoi j’ai accepté la démission de Mgr Aupetit, non pas sur l’autel de la vérité, mais sur celui de l’hypocrisie”, avait déclaré le souverain pontife.
Le départ de Michel Aupetit a été précipité par des photos et des vidéos publiées par Paris Match. On y voit notamment Michel Aupetit sortir d’un restaurant et se promener au bois de Meudon avec celle qu’il présente comme son amie, la théologienne belge Laetitia Calmeyn, vierge consacrée du diocèse de Paris. “Monseigneur Aupetit, perdu par amour”, titrait ainsi en une le magazine, leur prêtant une relation amoureuse.
“C’est une amitié, pas une relation d’amour”
”Cela n’a rien à voir avec une relation d’amour ou une relation sexuelle. C’est une amitié”, se défend Michel Aupetit auprès du quotidien. “Si vous ne pouvez plus manger avec une amie sans qu’un paparazzi vous photographie, dans quel monde vit-on?”, se demande-t-il.
L’homme se dit victime d’une “cabale” menée par “des réseaux qui [lui] en voulaient et qui ont agi”. Il a annoncé que son avocat “rédige actuellement une plainte pour diffamation” contre Paris Match pour ne pas que son “silence soit interprété comme un aveu de culpabilité”. Interrogée par La Croix, Laetitia Calmeyn a également indiqué qu’elle comptait égale poursuivre en justice le magazine.
Plusieurs jours avant l’article de Paris Match, Le Pointpubliait fin novembre une enquête révélant un e-mail équivoque envoyé en 2012 par Michel Aupetit, alors qu’il n’était pas encore archevêque, à une femme. Reconnaissant auprès de l’hebdomadaire un comportement “ambigu”, il avait réfuté “avec force” qu’il s’agissait d’une relation intime et sexuelle.
“Il n’y a pas eu de liaison, a-t-il insisté lors de son interview au Parisien. Une fois, cette personne a eu mal au dos. Je lui ai fait un massage pour la soulager. Je rappelle que je suis médecin.” Il ne s’agissait “pas d’une relation amoureuse” ni d’une “relation sexuelle”, avait déjà assuré à l’AFP le diocèse, ajoutant qu’Aupetit “s’en était ouvert à sa hiérarchie à l’époque”.
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