SOY CUBA
Séance unique le mardi 30 mai à 20h.
Mikhaïl Kalatozov – Cuba/URSS 1964 2h20 VOSTF – avec Luiz Maria Collazo, José Gallardo, Raul Garcia, Sergio Corrieri…
Du 30/05/23 au 30/05/23
Attention, film insolite ! Soy Cuba nous rappelle ce que furent l’importance, la classe du cinéma soviétique ; à quel point il sut donner aux images une puissance d’évocation hors du commun ; les sommets où le portèrent ses réalisateurs, jusqu’à tutoyer les étoiles alors que les Spoutniks peinaient à s’arracher à la stratosphère… Propagandistes, certes, ils surent conjuguer avec une efficacité rageuse les contraintes idéologiques et leur foi naïve dans la pure beauté du cinéma.
Témoin flamboyant, ce Soy Cuba, qui faillit bien ne pas survivre aux brouilles russo-cubaines, aggravées d’un soupçon de censure américaine (non?!?… si!!!). Louées soient Martin Scorsese et Francis Ford Coppola, dont les efforts ont sauvé ce bijou de l’oubli…
La Havane, 1958. Dans un luxueux hôtel, Maria monnaye son corps. L’un de ses clients américains se retrouve confronté à la misère du quartier… Depuis des années, Pedro travaille dans les champs de cannes à sucre. Au moment d’une récolte qui s’annonce fructueuse, le propriétaire des terres lui annonce que sa maison, ainsi que des terres, ont été vendues à une société américaine… A l’université de la Havane, Enrique, opposant au régime de Batista, est sur le point d’assassiner un policier, mais le courage lui fait défaut… Dans la Sierra Maestra, après avoir accueilli un jeune soldat luttant aux côtés de Fidel Castro, Mario et sa famille sont bombardés par les forces aériennes de Batista…
En quatre histoires, Soy Cuba décrit la lente évolution du régime de Batista jusqu’à la révolution de Fidel Castro. Quatre récits qui renforcent l’idéal communiste face à la main-mise du capitalisme. Tout au long de ces épisodes, l’île se libère de ses dépendances politiques pour affirmer son identité, singulière et autonome, avec ses contradictions et ses espérances.
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