TANTURA
Séance unique le mardi 23 mai à 20h, organisée dans le cadre de la Commémoration des 75 ans de la Nakba, par le Collectif Palestine 34 (AFPS, CDTM, Kairos, LDH, MRAP, MDPL), Amnesty International-Montpellier, et la CIMADE, suivie d’un débat animé par Lana Sadeq, présidente du Forum Palestine Citoyenneté.
Alon SCHWARZ – Israël 2022 1h34mn VOSTF –
Du 23/05/23 au 23/05/23
Dans les années 1940, Tantura fut un port de pêche arabe en Palestine, dont les habitants n’imaginaient pas un seul instant l’horreur qui les guettait. Cette horreur a pour nom « la brigade Alexandroni » qui, par une journée de mai 1948, dans la foulée de la fondation de l’État d’Israël, s’empara du village palestinien. Le sort tragique réservé aux habitants de Tantura est le sujet du documentaire qu’a consacré le cinéaste israélien Alon Schwarz à ce village martyrisé.
Le 14 mai 1948 à minuit, le mandat britannique sur la Palestine s’achève officiellement. L’indépendance de l’État d’Israël est proclamée et débute alors la Première Guerre israélo-arabe. Cinq pays arabes (L’Égypte, la Jordanie, la Syrie, l’Iraq, le Liban) et l’armée de libération arabe ont attaqué le nouvel État. La guerre durera plus d’une année et une fois terminée, le narratif officiel Israélien explique la fuite de centaines de milliers de Palestiniens hors des frontières comme une conséquence des affrontements. Les Israéliens appellent ce chapitre « la guerre d’indépendance », les Palestiniens le dénomment « Al Nakba » – la Catastrophe.
Teddy Katz, doctorant en Histoire de l’université de Haïfa, a mené, fin des années 90, des recherches sur ce massacre. La qualité de son travail fut reconnue par les autorités académiques. La diffusion de ce mémoire dans les médias israéliens provoqua un tollé. Il fut attaqué en justice, condamné à se dédire et sa carrière universitaire en fut définitivement ruinée, mais les preuves subsistent : plus de cent heures de témoignages audio enregistrés par les acteurs de l’époque.
Dans Tantura, le réalisateur Alon Schwarz s’entretient avec d’anciens soldats israéliens de cette brigade ainsi qu’avec des habitants palestiniens témoins de ce massacre. Un travail de mémoire s’engage, qui cherche à savoir ce qui s’est passé à Tantura et à comprendre pourquoi la « Nakba » est un sujet tabou dans la société israélienne. Les enregistrements d’entretiens menés par Katz il y a 20 ans percent le silence de l’auto préservation et exposent la manière dont le pouvoir sculpte l’histoire officielle.
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